Vincent l'entrepreneur.

 

     C'est en 1996, après plusieurs années de pêche en plongée, limités dans leur vente tant leur production prenait de l'importance, que Vincent et Ahmed se décidèrent à construire leur vivier à Port St Louis, en bordure de Camargue. Les débuts ont été laborieux, confrontés aux nouvelles normes européennes et autres contraintes insoupçonnées.

"On était autodidactes, on est allé à Sète pour voir, on n'a pas inventé la poudre vous savez, et ils étaient en avance sur nous dans le commerce, on a donc pris exemple" m'explique Vincent avant que son associé ne détaille en toute malice "c'est comme au restau, on découvre un bon truc, alors on se dit pourquoi je ne le ferai pas chez moi...".

     Aujourd'hui, le vivier est structuré, profitant d'une nappe phréatique salée qui alimente directement les bassins d'une eau d'excellente qualité : "c'est la chance qu'on a, une eau constamment entre 13 et 17 ° qu'on pompe à 45 mètres, pas de filtres biologiques donc pas de risque".

     Un parc de production consolide l'entreprise avec cinq bassins en pleine mer qui permettent l'élevage de naissains raclés directement dans l'embouchure du Rhône.

"À présent nous voulons développer les petites distributions, c'est moins dangereux que de compter sur un unique gros client". "Et puis il y a la vente directe, certains viennent de Marseille pour m'acheter cinq kilos. Ils ont plaisir à ce que je les sorte directement de l'eau...".

Le regard enthousiaste, il conclut : "C'est un boulot dur, on commence tôt le matin et finit tard l'été mais le travail nous plaît, c'est toute notre vie ! "

    

     C'est à Port St Louis, les flamands roses égaieront le paysage sur le chemin et ils sont ouverts tous les jours, même pour les particuliers :

​www.viviersdecarteau.fr